Grands défenseurs de la musique contemporaine, le Quatuor Béla et Noémi Boutin s’associent pour créer Sur vestiges du compositeur franco-argentin Daniel D’Adamo. Le Quintette à deux violoncelles a été pensé comme un préambule au crépusculaire Quintette en ut de Schubert, au lyrisme si puissant.
Autour du thème tragique de la jeune fille et de l’eau, Daniel D’Adamo a voulu « composer comme celui qui ramasse les vestiges d’une œuvre oubliée, les observe et les recycle avec les contraintes de son époque ». Le Quatuor Béla figure l’eau dormante, miroir de la beauté de la jeune femme qui s’enivre de son propre reflet, incarnée par le violoncelle de Noémi Boutin.
« Voici un bien beau et singulier enregistrement qui a privilégié un dialogue subtil entre les époques, sans heurts ni fracas, mais selon une sensibilité commune à la talentueuse violoncelliste Noémi Boutin et au Quatuor Béla. […] Dialogues, joutes instrumentales et répliques fournissent alors aux musiciens une nouvelle approche de la musique de chambre, plus détachée de l’héritage du XIXe siècle, sans pour autant le renier. […] La richesse des variations harmoniques parfaitement rendues par Noémi Boutin et le Quatuor Béla emporte conviction, en une véritable osmose et concertation. L’énergie dont font preuve les musiciens du début jusqu’au terme de cette oeuvre qui fait un peu moins d’une heure manifeste l’aisance avec laquelle ils abordent ce répertoire exigeant. Un disque original et pensé, servi par un enregistrement de qualité. »
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« “Un échange tendu et périlleux qui, grâce à la virtuosité et la précision des musiciens nous tient en haleine. […] Le couplage quelque peu surprenant avec le quintette de Schubert reste cohérent par l’intensité de l’interprétation et l’engagement de l’ensemble.
Les interprètes apportent même une touche de modernité à cette version magistrale: fraîcheur dans les sonorités très variées, pertinence dans les nuances, sensation de liberté dans les tempi. Le si romantique Schubert à la fois joyeux voire exalté et définitivement mélancolique revit ici de belles minutes gràce au talent incontestable de l’ensemble.”
Par Anne Grafteaux Geli