Très rarement joué et enregistré, le quatuor de César Franck, acclamé lors de sa création en 1890, est au centre du 3e album du Quatuor Zaïde, qui poursuit ainsi une discographie originale et ambitieuse, hors des sentiers battus.
Karine Deshayes et Jonas Vitaud se joignent ensuite au quatuor pour nous conter les tourments d’une femme éperdument amoureuse qui pleure l’absence de l’être aimé, sur des vers de Charles Cros mis en musique par Ernest Chausson. Chef-d’oeuvre incontestable de la mélodie française, La Chanson perpétuelle complète cette carte postale sonore d’une fin de siècle à la croisée du romantisme et de l’impressionnisme.
« César Franck a renouvelé la musique de chambre en son temps, le quatuor Zaïde représente aujourd’hui quant à lui le renouveau du quatuor à cordes en France. »
Pour lire la critique dans son intégralité, c’est ici :
« Préférer une perspective large, plutôt qu’une restitution analytique […] s’accorde très bien avec le jeu des musiciens qui éclairent naturellement la polyphonie et soignent les contours. »
« Après avoir signé il y peu un très bel enregistrement du Quatuor en ré majeur – couplé avec la Chanson perpétuelle de Chausson (1) – les Zaïde reviennent à cette partition en concert.
Dès l’attaque du mouvement initial, la franchise et la plénitude que le premier violon met dans l’énoncé du thème fondateur signalent des interprètes au cœur de leur sujet. On les suit avec un bonheur sans mélange dans les complexes entrelacs de l’ultime réalisation chambriste de Franck, au fil d’une interprétation tout à la fois dense et aérienne (fabuleux Scherzo !), engagée, charnelle et intensément lyrique, jusqu’à la puissante conclusion de l’Allegro molto. »